jean-françois boclé
Dans le musée des gens
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Dans le musée des gens

Jean-François Boclé, Dans le musée des gens, 2016, video and sound installation,YouTube videos of the Ballroom scene of Paris activated online by Mother Lasseindra Ninja), computer connected to the Internet, video projector, objects collected in the muséal space (grilling, construction wood, drywall, cutting tools), Atelier II - Cartographie de l’espace postcolonial (proposed by F. Vergès), Centre d'art et de recherche Bétonsalon, Paris. ©Jean-François Boclé/ADAGP. Courtesy Mother Lasseindra Ninja.

Jean-François Boclé, 
Dans le musée des gens
, 2016, installation vidéo et sonore, vidéos YouTube de la Ballroom scene de Paris activés en ligne par Lasseindra Ninja, ordinateur connecté à Internet, vidéoprojecteur, objets collectés dans l'espace muséal (grillage, bois de construction, drywall, outillage de découpe)Atelier II - Cartographie de l’espace postcolonial (proposé par F. Vergès), Centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris. ©Jean-François Boclé/ADAGP.  Courtesy Mother Lasseindra Ninja.



SEE ALSO
> Dans le musée des gens, Centre d'art Eternal Gallery, Tours, France, 2018


En 2016 au Centre d’art Bétonsalon, à l'occasion de l'un des Ateliers proposés par Françoise Vergès - Cartographie postcoloniale -, et en 2018, dans le cadre de l'exposition Anybody Walking? Esthétiques politiques du voguing au Centre d'art Eternal Gallery à Tours, j'ai invité Mother Lasseindra Ninja à un dispositif collaboratif, lui proposant d’activer des vidéos trouvées sur YouTube de la Ballroom Scene.
Il ne s’agissait pas pour moi d’être présent à la place de, encore moins de parler à la place de, ou de dire quelque chose de l’Autre en son absence, car je ne vogue pas. La question de la réappropriation culturelle ne peut pas, encore ici, ne pas se poser.

L'écriture visuelle de Lasseindra était projetée sur un entrelacs de matériaux renvoyant au mur, à la F(f)rontière — plaques de MDF, grillage, tasseaux, etc —, du côté de l'empêchement, de la césure, de l'étanchéité comme du franchissement. Ces allusions corporelles, ces rythmes pixellisés opéraient dans un espace empêché, clôturé, barré, engrillagé, semblant devoir manifester les F(f)rontières pour s'en jouer.

J’avais interdit le franchissement de l’escalier de la mezzanine de Bétonsalon, ou celui menant au dernier étage de l'Eternal Gallery, le public du white cube est comme absenté. Il était davantage question de mettre au lointain un topos underground que de l'offrir au regard. Le public ne pouvait qu'entr’apercevoir l’espace de projection, son désir de regard se voyait donc confronté à de l’inconfort, ceci d'autant plus que le sound system était très Realness, à fond.

C'est peut-être sa position dans les rapports de pouvoirs basés sur la "race", et je mets des guillemets à ce mot, la classe, la géographie et le genre qui a fait de ce topos underground l'une des coordonnées les plus éminentes du Black Atlantic.
Un regard que je peux avoir, depuis ma réflexion sur le Black Atlantic, est qu'une communauté subalternisée dans sa propre communauté subalternisée va comme devoir amplifier des modes d'invention-réinvention répondant au pouvoir, à la dystopie. Pour toucher à la grâce.
















 
















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